Monday, September 27, 2010

H πρωτοβουλία πάει Ευρωπορεία

Gare du Midi, 29/09 12.30


On vivra plus mal que nos parents... Merci à l’Union Européenne et au FMI !

L’Initiative de Solidarité à la Grèce qui résiste est animée par de jeunes Grecs habitant à Bruxelles et d’autres personnes solidaires au peuple grec.

Six mois après le lancement des premières mesures d’austérité en Grèce, on voit déjà les premiers résultats catastrophiques: explosion du chômage, augmentation de la pauvreté et manque total de perspective de relance.

Le programme UE-FMI pour la Grèce est le modèle-type de toute opération de «sauvetage» en Europe. Ceci signifie des profits pour les grosses banques et entreprises nationales et européennes et un véritable carnage social pour les autres.
Nous participons à l’Euro-manif du 29 septembre avec les propositions suivantes que nous jugeons essentiels pour la contre-attaque sociale :

- Des banques publiques sous contrôle démocratique
- Plus de services publics
- Santé et Education publiques, de qualité et gratuites
- Renforcement des droits des travailleurs
- Stop au colonialisme du ‘centre’ contre la ‘péripherie’ de l’UE
- Priorité au bien-être de la grande majorité des citoyens et non pas à l’Euro

Wednesday, September 22, 2010

Euro-demonstration 29 September 2010


Euro-manifestation 29 septembre 2010 : « Non à l’austérité. Priorité à l’emploi et à la croissance ! »

La Confédération européenne des syndicats organise une Journée d’action européenne le 29 septembre prochain. Cette journée d’action fait suite à une décision du comité exécutif de la CES des 1er et 2 juin. Elle sera composée d’une Euro-manifestation à Bruxelles et d’actions syndicales dans les différents pays européens. Les syndicats européens manifesteront contre les mesures d’austérité récemment adoptées par de nombreux pays européens et pour demander des plans de relance en faveur des emplois de qualité et de la croissance.

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Euro-demonstration 29 September 2010 : "No to austerity – Priority for jobs and growth! "

The European Trade Union Confederation is staging a European Day of Action on 29 September next. This Day of Action follows a decision by the ETUC Executive Committee on 1 and 2 June. It will be made up of a Euro-demonstration in Brussels and trade union actions in the various European countries. The European trade unions will be demonstrating against the austerity measures adopted recently by many European countries, and to demand recovery plans in favour of quality jobs and growth.



Qu’est ce qui se passe vraiment en Grèce?

Et pourquoi faut-il arrêter la propagation de “solutions” similaires à d'autres pays?

Un groupe de gens ayant vécu en Grèce et en Belgique raconte :

Détruire les mythes

Mythe n° 1: La crise de la dette grecque a éclaté à cause du secteur public pléthorique

La crise de la dette grecque est souvent attribuée à son secteur public qualifié de “pléthorique”. Mais le taux de dépenses publiques en pourcentage du PNB place la Grèce en dessous de la moyenne de la zone euro, les chiffres correspondants de l’Allemagne et de la Belgique étant beaucoup plus élevés[1]. Entre 2002 et 2006 les dépenses publiques ont chuté, et n’ont augmenté que lors de la période de récession globale, et en grand parti "grâce" aux sauvetages des banques.

Une grande partie de la presse financière a également accusé le taux de dépenses "excessif" consacré aux salaires des fonctionnaires, en pourcentage du PNB, pour la crise. Cette figure a diminué de 11% en 1995 à un peu plus que 10% en 2008 dans la zone euro, alors qu'en Grèce elle a grimpé de 10% à un peu plus de 11%[2]. Il est évident qu'une augmentation si faible ne saurait justifier le déficit existant.

Les dépenses publiques irrationnelles pour les armements ont toujours existé, et pour cette raison elles ne peuvent pas être tenues responsables de la crise du déficit public; toutefois, elles constituent un facteur aggravant pour les finances du pays. Certains politiciens allemands et autres, qui se plaignent de "l'excès de solidarité envers la Grèce" font semblant d'oublier le point que leurs propres pays sont dépendants des dépenses militaires grecs pour faire (sur)vivre leurs industries militaires.

L'origine principale du déficit actuel ne se trouve pas dans l'excès de dépenses, mais plutôt dans l'incapacité de l'Etat à générer des revenus fiscaux[3]. La réduction des taux des impôts appliqués aux entreprises et l'évasion fiscale des grandes compagnies et des grandes fortunes ont amené le déficit grec à son record présent: il est estimé que €20 milliards sont toujours dus à l'Etat grec par pas plus que 8.000 personnes et entreprises, ayant commis des fraudes fiscales avérées[4]. Ce montant équivaut au double du montant du déficit que la Grèce a dû refinancer le 19 mai.

Les faiblesses structurelles de l'économie grecque l'ont transformée en proie pour les spéculateurs. Mais à qui la faute pour ces faiblesses? Les régimes d'austérité qui se pérennisent pendant les dernières décennies, et qui sont également liées à l'agenda européen de libéralisation ainsi que l'entrée du pays à la zone euro, ont conduit à une croissance économique de court terme, plutôt qu'à un développement réel. Cette "croissance" a été fondée sur des secteurs sans perspective à long terme, comme le transport de commodités et la vente de biens publics, au profit d’une petite élite grecque. L’opacité des rapports présentés par le gouvernement grec y a aussi contribué. Mais le gouvernement grec n’est pas le seul coupable dans l’affaire : ils ont eu pour complices des banques mondiales comme Goldman Sachs, qui était embauchée par le gouvernement grec en tant que consultant, et qui fait maintenant l’objet de poursuites judiciaires aux Etats-Unis. Eurostat s’est montré assez inefficace dans son évaluation des données fournies par la Grèce et les autres gouvernements de l’Union Européenne ont préféré ignorer les preuves de falsification, puisque ça ne servait pas leurs intérêts d’ouvrir ce dossier avant qu’il ne soit trop tard pour éviter la catastrophe[5].

La crise du déficit grec n’a atteint son pique qu’au moment ou les spéculateurs ont choisi la Grèce comme cible intermédiaire pour s’attaquer a l’euro. La spéculation financière a fait exploser le cout du crédit et a rendu le cout de refinancement du déficit insoutenable. En effet, la taille absolue de la dette grecque est limitée (comparée, par exemple, à celle de l’Italie), et ce qui la rend facile à manipuler. De plus le choix de la Grèce en tant que cible pour cette attaque était juste une question de conjoncture. Les bonds grecs allaient expirer avant ceux du Portugal. Il faut également noter qu’on trouve parmi les spéculateurs des grandes banques françaises et allemandes, détenteurs de la plus grande partie de la dette grecque[6]. Deutsche Bank a constamment publié des scénarios catastrophiques concernant la situation de l’économie grecque depuis le début de l’année et a fait du lobbying pour continuer la spéculation a travers les Credit Default Swaps[7]. Plusieurs Etats de l’UE ont fermé les yeux devant cette spéculation, qui pourrait bien avoir servit les intérêts de leurs grands exportateurs. Pour l’Allemagne, comme pour tous les pays de la zone euro, le cout du crédit a diminué suite a la crise de la dette grecque, et l’euro moins fort a poussé à la hausse les exportations allemandes, ouvrant ainsi à l’économie allemande une voie de sortie de sa pire récession des 40 dernières années. Le Premier Ministre italien Silvio Berlusconi a récemment déclaré qu’il ne s’inquiète pas de la chute de l’euro car ‘c’est bien pour les exportations italiennes’. Le Ministre français des Finances a déclaré que l’Etat français va même tirer du profit de la dette grecque[8]; cela ne ressemble pas à un grand défilé de solidarité à un pays de la zone euro qui s’est trouvé au milieu du cyclone.